Le patrimoine de la Belgique vu par l'occupant
| Un héritage photographique de la Grande Guerre
Sous la direction de
Christina Kott &
Marie-Christine Claes
Prix :
35 €
Le patrimoine de la Belgique vu par l’occupant. Un héritage photographique de la Grande Guerre présente une collection de photographies uniques au monde et retrace, à travers des documents d’archives inédits, son histoire, de la genèse du projet d’inventaire à nos jours.
Mai 1917. L’Europe est à feu et à sang et les civils belges endurent l’occupation allemande depuis près de trois ans. Dans cette funeste ambiance, le gouverneur général de la Belgique occupée donne son feu vert à une entreprise exceptionnelle : faire établir, par les meilleurs spécialistes allemands, l’inventaire photographique du patrimoine culturel belge. Son but : montrer que les Allemands ne sont pas les barbares tant décriés auxquels on reproche le bombardement de nombreuses villes historiques de France et de Belgique. Jusqu’à l’Armistice, entre 30 et 40 hommes et femmes – historiens de l’art, architectes et photographes – produisent plus de 10.000 photographies, toutes sur plaques de verre et d’une qualité technique et esthétique extraordinaire.
Maître de conférences à l’Université Panthéon-Assas Paris II, elle est aussi chercheuse associée à l’IHTP à Paris et au Centre Marc Bloch à Berlin. Elle a publié sa thèse de l’EHESS sous le titre Préserver l’art de l’ennemi ? Le patrimoine artistique en Belgique et en France occupées 1914-1918 (Peter Lang, 2006). Elle est également commissaire scientifique de l’exposition et co-auteur du catalogue Sauve qui veut. Des archéologues et des musées mobilisés, 1914-1918, Douai (2014) ainsi que co-éditeur avec Bénédicte Savoy de Mars & Museum. Europäische Museen im Ersten Weltkrieg (2016). Elle a publié de nombreux articles en français, anglais et allemand sur l’histoire des musées et du patrimoine artistique pendant la première moitié du XXe siècle en Europe, en particulier durant les deux guerres mondiales. Elle prépare actuellement sa thèse d’habilitation sur le même sujet.
Marie-Christine Claes
Collaboratrice scientifique à l'Irpa, Marie-Christine Claes estco-auteur en 1997, avec Steven F. Joseph et Tristan Schwilden, du Directory of Photographers in Belgium, 1839-1905. Sa thèse, en 2006, est consacrée au premier photographe belge, Marcellin Jobard (1792-1861), directeur du Musée royal de l’Industrie, sous l'angle d'approche des mutations de l'image en Belgique au XIXe siècle. Elle est (co)auteur de publications sur l'histoire de la photographie en Belgique, dont un article sur la découverte des œuvres sources de l'album Ghémar des Funérailles de Léopold Ier. Ses recherches portent sur la photographie et les techniques de reproduction d'images (gravure, photographie, procédés photomécaniques), ainsi que sur le rôle méconnu du réseau des Tesini (colporteurs d'estampes originaires du Trentin) en Belgique.
Textes également de :
Emma Anquinet
Diplômée en 2013 en histoire de l’art à l’Université de Gand, est spécialisée dans l’art moderne et contemporain. Elle a notamment réalisé une recherche biographique sur l’artiste Suzanne Duchamp. Stagiaire à l’Irpa en octobre 2013 dans le cadre d'une recherche sur des vitraux, elle y a ensuite travaillé pour le projet « Le patrimoine artistique en Belgique pendant la Grande Guerre : arme ou mode de résistance ? ». Elle a alors été responsable pour la recherche historique et les missions photographiques en Flandre et à Bruxelles. Elle est actuellement engagée, au sein de l’IRPA, dans le projet BRAIN de la Politique scientifique belge « Fenestra : 800 ans d'histoire du fenestrage. Verres plats et vitraux dans les Établissements scientifiques Fédéraux ».
Hilke Arjis
Elle a étudié les techniques audiovisuelles et a obtenu un master en Sciences de l'Art et Histoire de l'Art à la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Elle travaille pour l'Irpa de 2007 à 2017, où elle coordonne plusieurs campagnes de conservation et de numérisation et est responsable de la collection de supports photographiques. Elle se spécialise dans la conservation préventive des collections photographiques et audiovisuelles et travaille régulièrement comme consultante pour d'autres institutions. En 2017, elle élargit son champ d'action au domaine des bibliothèques. Elle anime plusieurs ateliers sur la conservation et la gestion des collections photographiques, la préservation numérique et le libre accès dans le cadre du programme SOIMA de l'ICCROM. Elle a publié plusieurs articles et intervient régulièrement sur ces sujets lors de conférences internationales
Date de parution : novembre 2018
22 x 28 cm – couverture rigide
Édition reliée – 224 pages, nombreuses illustrations en couleurs & en noir et blanc