Huit récits fondateurs

« Artiste plasticien, je crée des masques, des légendes ; j’explore une diversité de modes d’expression, pour tisser du lien entre les âges et des univers différents. À l’origine de Huit récits fondateurs, il y eut ce projet personnel, nourri d’un bel enthousiasme, proposé au Musée Juif de Belgique : Le chantier poétique, une représentation contemporaine, subjective et ouverte, de personnages et de récits extraits des Écritures. Depuis 2010, outre l’histoire de l’art, j’enseigne en effet aussi la lecture des textes bibliques aux enfants. Ce chantier particulier me tenait donc fort à cœur, car il me permettait de réunir ces deux ports d’attache et « métiers » que sont mon approche artistique et celle d’enseignant-transmetteur. […] Dans ce livre, dont l’approche doit certes énormément à ces moments vécus avec de plus jeunes, huit récits présents dans la Bible, la Torah et, pour pas mal d’entre eux aussi, le Coran, sont revisités par l’artiste que je suis. Au fil des pages, tantôt des dessins, des aquarelles ou des mises en scène réalisées au musée et en extérieur, revisitent ces histoires fondatrices dont la contemporanéité est frappante : intemporels et universels, ils nous parlent de la condition humaine, d’interactions et d’échanges entre les peuples et les cultures ; de l’essence et du sens de la vie. Le choix a été fait de privilégier certaines histoires et leurs personnages, d’en évoquer les joies et surtout les peines : Adam et Ève, l'arche de Noé, la tour de Babel, Sodome et Gomorrhe, Samson et Dalila, le Veau d’or, Élie et Élisée, David et Goliath. Ces différentes scènes ont été « jouées » par des artistes, choisis pour leur personnalité, leur engagement et leur diversité d’origines. […] Les photographies sont signées Myriam Rispens avec laquelle je travaille depuis plusieurs années en constant dialogue et à quatre mains. Le professeur Thomas Gergely, grand humaniste, directeur de l'Institut d'Études du Judaïsme à l’Université libre de Bruxelles, que nous avons rencontré en mars dernier pour ce projet de livre, nous fait ici l’honneur de commenter les huit récits fondateurs. » (S.G.)